Dormir pour toujours

La mort n’arrange rien. La donner encore moins. Cette nuit je préfère mourir dans mon sommeil. Fermer mes yeux pour que le rêve puisse me faire oublier la bêtise humaine…un moment…quelques heures…le temps que l’on prend pour mourir.

RIP Troy Davis

Publié par

denisegirardsoupir

Raconter ma vie serait simplement une erreur. Profitez du temps qui passe et peut-être bien qu'un jour, on me racontera.

2 réflexions au sujet de “Dormir pour toujours”

  1. Ma si chère Denise !

    Peut-être n’imaginais-tu même pas combien tu auras bien fait d’aller dormir au lieu de vivre la bêtise humaine en direct ! Car ce qui s’est passé, au final, était encore pire que prévu : non seulement la sentence de mort a été exécutée aussi froidement que le condamné lui-même, mais en plus, comme dans un ultime élan de provocation, comme si la peine de mort elle-même ne suffisait pas, voilà que ceux qui prétendent incarner la « Justice », en l’occurrence les juges de la Cour Suprême des États-Unis, ont décidé d’attendre plus de quatre heures pour confirmer le verdict à l’unanimité sans même en débattre ; à quoi bon, alors, ce cruel et inutile suspense, si ce n’est de répondre à l’indignation mondiale par un abus de pouvoir manifeste sur un être humain qui n’avait déjà plus sa vie entre ses mains ???!!!

    Ce qui m’écoeure chez les partisans de la peine capitale, c’est que ce sont souvent les mêmes qui s’acharnent sur d’autres pour les obliger à vivre contre leur volonté, quand bien même ils auraient exprimé leur souhait de mourir par un consentement éclairé, les mêmes, aussi, qui s’opposent inconditionnellement à l’avortement et à la contraception alors que ce ne sont pas eux qui souffriront, toute leur vie, d’être des enfants non-désirés !!!
    Certes, la vie est forcément la forme la plus élémentaire de dictature dans la mesure où personne n’a jamais demandé à naître, de sorte que nous sommes et demeurons tous, plus ou moins longtemps, victimes de la volonté de nos parents. Mais rien que par instinct de conservation et par habitude, par peur du point de non-retour que constitue la mort, par amour des autres et de soi-même, cette dictature originelle devient la norme, la moindre des choses que nous attendions de nos semblables : le droit à la vie. Et si la mort constitue l’ultime échappatoire pour ceux qui n’en peuvent plus de vivre, elle ne règle jamais rien, en effet, parce qu’elle laissera toujours aux autres un héritage aux allures d’irréparable aveu d’échec face à une situation de détresse, mais jamais, pour rien au monde, le souvenir de quelqu’un qui soit parti heureux, par plaisir d’en finir avec l’existence. Jamais, non plus, le fait de condamner quelqu’un à mort ne réparera aucune faute, mais ne fera qu’ajouter un crime à un autre, et au pire, lorsque la culpabilité du condamné n’est même pas avérée, elle sanctionne ou risque de sanctionner des faits imaginaires, donc inexistants, par un crime de vengeance social maquillé en décision de justice, crime d’autant plus réel, quant à lui, qu’il en devient irréversible !!!

    Si déjà nous ne pouvons que difficilement juger du suicide ou de l’euthanasie parce que ces questions en appellent davantage à nos consciences qu’à des lois, qui sommes-nous pour décider pour le compte d’autrui quelle vie mérite d’être préservée, laquelle mérite d’être supprimée et pendant combien de temps un condamné mérite d’attendre dans les couloirs de la mort = combien de temps la Société peut encore se délecter de sa supériorité à son égard ???! Des bêtes qui avons perdu notre humanité, probablement ; et c’est pourquoi je ne considérerai jamais la peine capitale comme un choix possible de sanction pénale dans un pays dit « civilisé », mais comme un acte de barbarie qui ne devrait même pas avoir sa place en temps de guerre !!!

    Pour avoir eu assez peu d’occasions de te poster des « j’aime » ou des commentaires en réponse à tes articles, je n’en continue pas moins à les lire avec le plus grand intérêt, notamment dans le but avoué de m’endormir dans la paix et la sérénité. Du coup, même si certains « mots itinérants » peuvent te paraître d’une redoutable futilité, sache donc que je les prends souvent comme de douces berceuses sur lesquelles mes paupières et mon ordinateur se ferment avec le sourire ! Merci donc, ma chère et inestimable Denise, pour tes mots, ta présence et ton indéfectible soutien, et au plaisir de te lire encore très, très longtemps !!!

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    1. La justesse de tes mots me frappe toujours de plein fouet. Merci Christian… Et je reprends ce paragraphe :
      …Ce qui m’écoeure chez les partisans de la peine capitale, c’est que ce sont souvent les mêmes qui s’acharnent sur d’autres pour les obliger à vivre contre leur volonté, quand bien même ils auraient exprimé leur souhait de mourir par un consentement éclairé, les mêmes, aussi, qui s’opposent inconditionnellement à l’avortement et à la contraception alors que ce ne sont pas eux qui souffriront, toute leur vie, d’être des enfants non-désirés !!!…

      Vraiment…TOUCHÉ en plein dans le mille ! Mille bises mon ami.

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