Un de mes très vieux texte qu’il me faudrait retoucher…mais Ô combien je déteste remonter ou retoucher mes épaves… Cependant elle est toujours à la recherche d’interprète ainsi que d’un compositeur…ce qui m’aiderais à la retoucher c’est sûr !!!
J’veux pas faire la morale
J’en n’ai pas l’moral
Au tout début nous étions dix
Mais c’n’était pas un nombre fixe
C’n’est pas que l’on finisse tous mal
J’connais pas les statistiques
C’est un peu comme la roulette russe
Sauf que c’n’est pas une balle que tu dégustes
Et juste avant que j’m’pique
J’t’ai vu t’enfoncer, t’effondrer
J’crois que c’est là que tu m’as sauvé…
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C’est ton histoire
Qui commence par une bière
Au bistrot du coin
Avec les copains
Tu fumes un joint
T’es grand maintenant
T’es dans un clan
Seul, un loup a peur
En meute, c’est un killer
Tu cherches l’indépendance
Tu trouves la dépendance
Au goût d’l’évasion
Qui d’vient ta prison
Regarde-la
Cette poudre blanche
Sniffe-la
Et clenche !
Tu compteras plus les heures
Tu seras supérieur
Regarde-les
Ces champignons magiques
Goûte-les
C’est magnifique
Tu chercheras plus l’amour
Il sera tout autour
En quête de nouvelles sensations
La drogue douce n’a plus ses raisons
Tes études tu t’en fous
C’est cool d’être un voyou
Ton père, ta mère
T’en as rien à foutre
Tout t’dégoûte
Straight tu vomis
High tu oublies
c’que t’es d’venu…
Mais qu’est-ce que t’es d’venu ?
Tu cherches l’indépendance
Tu trouves la dépendance
Au goût de l’évasion
Qui d’vient ta prison
Un matin une seringue
Et encore le lendemain
Perdu dans l’brouillard
T’as peur de plus r’voir
Ton dealer dans l’noir
Quand t’es plus stone
C’est monotone
Tu manques d’argent
Même en quêtant
Tu cherches l’indépendance
Tu trouves la dépendance
Au goût de l’évasion
Qui d’vient ta prison
Tu vends ton cul
Faisant la rue
T’en veux toujours plus
La mort au terminus
Seringue contaminée
Client infecté
T’as rien gagné
T’as tout perdu
Seringue plantée
Veine infiltrée
Ecchymose
Overdose, overdose
La vie aurait pu être autre chose
Si j’avais pu faire quelque chose…
Mais t’es mort
Sans que je n’puisse rien faire
T’étais comme mon ptit frère
J’voulais pas t’faire de tort…
Denise Girard, Laval, Québec © Septembre….ya bien longtemps !