Aux marées qui emportent le sel marin. Ma fièvre n’est que l’écume qui berce mon cœur au creux d’une vague. La mort me fait peur car elle est froide. La vie me fait peur car elle n’est qu’illusion… Un jour je vous dirai pourquoi j’étais ici par le froissement d’une page blanche. Un jour je vous dirai pourquoi je ne suis plus ici. Le vent m’aura soufflé vers d’autres horizons. Mes cendres auront pris le dessin d’un nuage. Les buissons m’auront avalé. Demain je ne serai plus qu’hier car je ne saurai plus ce qui était devant…
[© Denise Girard,septembre 2008]